lundi 16 février 2009

Haut Tarn acte 1


Avril 2006

Départ au petit matin avec Luc Levardon, une équipe de la vanoise et Arnaud Touzet. Il y avait un très bon niveau : au dessus de la margelle.
Le lendemain de la Dourbie un peu enervé je suis allé sur le Haut tarn j'ai dormi juste au dessus du gouffre de l'Oule. Là çà m'a franchement refroidit. Je vous ai dit que j'étais enervé !
J'ai pas dormi de la nuit. Je pshycotais sur le "gouffre des meules" car j'avais l'intention de passer. Porter le moins possible voilà ce qui m'empêchait de passer une nuit paisible.


Haut Tarn :

Quelques mois avant Arnaud TOUZET faisait la couverture de CKM dans "le gouffre" (photo Raph Thiebault)

Reco au "Gouffre des meules" : Arf c'est très gros : trois marches dont un premier "S" très technique, suivi d'un seuil à 90° puis de la grande chute

mais je n'ai pas envie de schinter le passage alors je me motive. Les deux kayakistes qui me précèdent passent impecc. je commence à m'exciter et à faire le vide, j'évalue les difficultés en me disant que 80% des kayakistes passent, que, au pire on se casse un nez, un bras mais qu'on ne perd pas la vie. Si je me loupe j'ai juste 10 m pour esquimauter dans l'entrée avant la chute finale d'une petite dizaine de mètres : le Luxe !
Et puis le copain m'a appelé la veille et je n'ai pas l'intention de revenir la tête basse.

C'est décidé : j'y vais !

Embarquement merdique avec de l'eau jusqu'à la taille, personne ne me vois : ouf !

C'est parti. je me loupe à l'entrée, là je flippe. .. Forcémment j'ai un peu trop fais le vide du coup je ne vois rien. me voilà en arrière, en vrac la tête en dessous. A ce moment là c'est fantastique on fait de la survie, plus rien n'existe, qu'un formidable réflexe ou les mouvements sont commandés par une petite partie du cerveau qu'on ne soupçonne même pas d'exister ( c'est beau le sport ! ) :

j'esquimaute sans paniquer comme je l'ai fait des centaines de fois.

Je remonte pil poil avant l'équerre, dans les 10m convenus, je m'engouffre en arrière dans la chute du milieu et je me retrouve dans le contre juste avant la chute finale... là je fais le flan : j'arbore un sourire d'enfoiré du genre : j'ai tout contrôlé impecc ! .. saut final, rinçage de sinus, c'est sympa !

Du coup je joue mon joker à la "trompette" car le rappel du milieu ne m'inspire pas et j'ai franchement l'impression que personne n'a envie de sauter la dedans pour faire la sécu.
je fais le reste du parcours (planche à laver, éléphant etc.. ) sans difficulté.



sur la route de Pont de Montvert

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